Moments de gêne réussis et la relation entre les deux sœurs sort vraiment du lot. Plus que de l'embarras, le vrai malaise est montré au travers de la méchanceté de la belle-mère et de l'attitude un peu peinante du père. C'est beaucoup plus sombre, comme s'il était temps d'arrêter de jouer et de faire semblant.

Ah, les repas de famille bien gênants, où même les longs silences sont plus agréables qu'un discours superficiel pour faire passer le temps <3

Il s'agit vraiment du genre de scènes que j'apprécie dans les séries, lorsqu'elles sont bien faites. C'est typiquement le cas ici. On ressent un vrai mal être durant tout l'épisode, et on a autant envie de continuer à regarder la série que de s'enfuir en courant. Fleabag le dit elle-même : "c'est un sport".

Ce moment aura en tout cas permis de mettre en lumière la solidarité entre les deux soeurs, le dépassement du père et la méchanceté de la belle-mère. Comme l'ont dit d'autres personnes avant moi, on se rend bien compte ici que sa cruauté envers Fleabag et Claire dépasse largement la rivalité femme/fille. Elle aura au moins le mérite de rendre les autres personnages beaucoup plus sympathiques.

Excellent épisode.

Le personnage de la belle-mère est en effet vraiment insupportable et donne des envies de meurtre ! Mais dans le bon sens du terme.

Cette série continue sa métamorphose de comédié en dramédie avec brio

Une nouvelle fois, c'est le duo des deux sœurs qui fait porter la série si haut, d’autant que les deux actrices s'accordent merveilleusement bien.

Et le personnage du père (et de la belle mère, même si, en effet, c'est chargé) apportent de nouvelles pièces pour comprendre le puzzle de la relation des franchines.

Et la phrase final du beau gosse et son plaisir d'avoir passé un si bon moment avec une famille normale m'a achevé.

Ce qui est fort dans cet épisode, c'est qu'il nous permet de complètement remettre en perspective le premier épisode - où il nous semblait que l'héroïne volait la statuette pour se faire de l'argent parce qu'elle était trop fière pour demander de l'aide, alors qu'en fait il s'agissait d'une vengeance bien plus profonde et totalement compréhensible envers sa belle-mère.

J'ai beaucoup apprécié le personnage du père, ici (et dans le suivant), dont on comprend pas de petits moments assez subtils qu'il s'empêche de montrer son affection envers sa fille pour ne pas déplaire à sa femme.

Ce qui m'empêche de mettre une note plus haute ici est que la belle-mère, quoi que superbement interprétée par Olivia Colman, est que l'épisode charge vraiment trop la barque. Le fait de laisser les fleurs à la porte par exemple c'était en trop. Le coup du chat aussi. Il n'y avait pas besoin de ça pour nous rendre son personnage antipathique.

Un dîner de dupes, dans le grand classique des repas familiaux. Pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent, mais la relation entre Fleabag et sa soeur est bien approfondie, réussissant à émouvoir alors qu'elles ne s'adressent quasiment pas la parole. là encore, tout est dans le silence.

Sinon, c'est assez drôle de voir Olivia Colman jouer une femme détestable, alors que l'on sait ce qu'elle a dû endurer dans Broadchurch. En tous les cas, bien qu'un peu trop exagérée au niveau de l'écriture, son personnage s'intègre parfaitement dans l'histoire.

Ce qui m'a le plus touché néanmoins, c'est la relation entre Fleabag et son père ; il s'en dégage une émotion de dingue, et l'interprétation de Bill Paterson est juste incroyable. Là encore, le coeur de la série se trouve pour moi au centre des relations familiales de Fleabag, ainsi que de ses souvenirs de sa meilleure amie.

Pas mal, mais je ne trouve pas le personnage de la belle-mère assez crédible. Olivia Colemann joue à merveille le rôle de la détestable cela dit, c'est plus l'écriture qui exagère vraiment sans raison. Après il y avait toujours quelques gags sympas.

EDIT : Au revisionnage, c'est vrai qu'on comprend plus les motivations de la belle-mère. Les épisodes sont tellement denses qu'il est difficile de tout percevoir du premier coup. Les scènes d'intro sont la faiblesses de la série, mais elle sait définitivement soigner ses fins. Celle-ci, assez positive tout en restant déprimante dans le fond, est formidable.

Le personnage de la belle-mère vient d'entrer dans le top 1 des personnages que je déteste le plus dans une série. Walter White, Clara, Susan Deflino et Harvey Spector sont battus. Un vrai bel exploit.

Superbe scène de diner qui pulvérise en malaise l'intégralité des scènes de diners de Six Feet Under. C'est tendu de bout en bout et on est délivré à la fin par la phrase très drôle du BG : "J'apprécie de passer du temps dans une famille normale". Génie.

Ce jeu de dupe familial était juste exquis. Les sourires de façade, le double langage de chacun, les petites allusions assassines, les coups d'oeil qui en disent long... De la grande gastronomie ! :D